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--> DEBATS / RENCONTRES
27 avril 2007 Centre social Vitré Musiques actuelles
Le 27 avril au centre social de Vitré, ViVA invitait à débattre autour de la diffusion des musiques actuelles à Vitré A la fois le désaccord récent des organisateurs des « Rockeurs ont du cœur » avec la Ville de Vitré, les difficultés des jeunes qui ont organisé le "Cri du peuple" en juillet dernier, la demande des jeunes Vitréens que leur ville "bouge", nécessitait au moins de poser le débat. La question a donc été posée en début de réunion par Pierrick Morin : des expériences de diffusions des musiques actuelles fonctionnent ailleurs, c’est un impact culturel, économique pour une ville, quel projet sur Vitré ? Quelques représentants de la Ville de Vitré étaient présents dont un élu. Les organisateurs de la soirée avaient invité quatre intervenants : - Benoit Careil pour parler du « Jardin moderne » de Rennes - Philippe Routeau coordinateur du CRIJ de Rennes qui a mis en place les soirées Dazibao - Guillaume Girard représentant l’orange bleue - Fred Virondeau, organisateur de spectacle et entre autres des "Rockeurs ont du cœur" de Vitré.
- Benoit Careil, a rappelé l’histoire du "Jardin moderne" de Rennes. Crée en 1998, c’est un espace d’aide à la création et à la diffusion des musiques actuelles. Depuis les années 1980, où il y avait une scène bouillonnante sur Rennes (capitale du rock), seules les Transmusicales étaient soutenues par la Ville. En 1997, il y a eu des assises pour la culture, un état des lieux des besoins. Une association est créée au départ six salariés (16 actuellement), un lieu avec les anciens labos Kodak à Rennes. Le projet est porté par de nombreux acteurs qui s’étaient concertés. Ce sont des locaux de répétition, des bureaux, un lieu de vie et de rencontres, un centre de ressources et de formations professionalisantes. C’est maintenant un équipement incontournable revendiqué par la Ville de Rennes. "Les élus ont compris qu’il fallait , quel que soit le projet ou l’âge des personnes qui le présentent,
l’accepter en tant que tel car c’est l’accompagnement qui a une valeur.
Même si cela n’aboutit pas à quelque chose de super, l’important est de faire un parcours de gestion collective d’un
budget, de la communication etc. C’est très formateur pour les jeunes."
- Philippe Routeau, coordinateur du CRIJ (Centre régional d’information jeunesse). A l’initiative de nombreux projets sur Rennes. Au départ, il est l’auteur d’une première base d’information sur le rock en Bretagne, avec des adresses de locaux, de studios d’enregistrement, de groupes, d’organisateurs de concerts. Créateur des « Rockeurs ont du cœur » à Rennes. Scènes pour la fête de la musique, locaux de répétition, salle multifonction Antipode à Cleunay …, le CRIJ en aidant à l’organisation d’évènements, veut rester à l’écoute des jeunes, répondre à leur demande. Aide à l’organisation des "Quartiers d’été" il y a 14 ans avec des groupes de rap et de hard-core. La ville a aidé dès le départ par le prêt de matériel, un soutien financier, à ce qui est maintenant un gros événement. Aide aussi avec les bourses avec le Fond rennais d’initiative jeunes. "L’important ce n’est pas la qualité, c’est le fait de faire. Il est important de suivre, d’accompagner." Le CRIJ est à l’initiative des soirées Dazibao, mises en place rapidement en pleine crise lors les
émeutes du jeudi soir rue St Michel. L’ensemble des acteurs y participe.
- Guillaume Girard, La Bretagne est une terre de festivités mais il y avait un manque de prévention et d’information. Crée en 2000, l'Orange bleue un collectif de plusieurs associations : Liberté couleurs, ANPAA (Prévention alcoologie et addictologie), AATPF Bretagne (Aide aux toxicomanes, prévention et formation ). Interventions sur la consommation de substances psychoactives licites ou non, les relations sexuelles à risque, les risques auditifs, routiers, tatouage, piercing… Favoriser l’orientation vers des structures d’aide ou de soins adaptés. L’orange bleue a 2 salariés, 25 bénévoles formés, est administré par un comité de pilotage. Les intervenants doivent être eux mêmes sobres, non prosélytes et dans une attitude d’écoute empathique. Sur les lieux de concerts et festivals, soirée dazibao, rave party, technival, soirées dans les squats, intervention adaptée, espace de prévention sur le site avec de la documentation, du matériel de prévention (préservatifs, éthylotests, bouchon d’oreilles, stéribox...). C’est en fait un outil primordial pour entrer en contact avec les consommateurs afin de créer un dialogue. De plus, en donnant tous les éléments d’information sur tel ou tel produit, ces opérations participent à la responsabilisation des consommateurs qui vont ainsi faire leur choix en toute connaissance de cause. En 2006, 30000 personnes ont fréquenté l’espace de prévention, soit 66 nuits (plus d’une soirée par semaine).
- Fred Virondeau A Vitré les lieux de concerts sont limités au Parc expo et deux établissement de nuit. Le centre culturel est interdit aux musiques actuelles. Une salle de 200 à 300 personnes sera bientôt ouverte à la Maison de quartier de Maison rouge. Durant les trois dernières années, il y a eu 14 concerts: Culture street, Sportiviales, cri du peuple, Tremplin de la ville, concerts de la Ville, au total 18000 personnes. Cela prouve qu’il y a une demande. A Vitré il y a des difficultés pour l’organisation de concerts. Chaque association a sa problématique, et recherche les subventions (rares). Il y a une multitude d’interlocuteurs à la Ville qui se renouvellent en permanence. Il n’y a pas de possibilité de suivre d’une année à l’autre, il faut tout recommencer à chaque fois. Pas de travail possible sur la durée. Cela pousse les organisateurs à ne pas renouveler faute d’argent et de soutien. L’administratif est très lourd, les préjugés sur la consommation d’alcool, sur la délinquance sont toujours mis en avant alors qu ‘il faudrait voir les aspects positifs des concerts, moments de rencontre et de détente pour les jeunes. Il serait important que les acteurs locaux se rencontrent régulièrement au moins une fois par
trimestre.
Le cri du peuple », (concert le 15 juillet 2006 à Vitré) Deux des organisateurs (association « Melting pot ») sont venus apporter leur expérience. « On a essayé de faire bouger la Ville, on a préparé cette soirée durant un an à Sept personnes. On ne pensait pas qu’on se serait plantés, mais cela reste une bonne expérience. Aucun moyen financier au départ, on a dû tout faire, bosser tout le 14 juillet. Mais le prix de 15 € l’entrée était trop cher, et ce week-end là, tout le monde était parti sur la côte. On a fait 600 entrées au lieu des 1500 prévues. On est 4 à payer, 2500 € chacun, la SACEM nous demande encore 3000€. La Ville ne nous a pas aidé. On nous a refusé laisser le parc expo gratuit, on n’a vu aucun élu le soir et aucun à nous contacter ensuite. (la buvette de la soirée Tremplin organisée pas la Ville a été laissée à l’association pour lui permettre de renflouer un peu ses caisses) Il y a des moyens pour aider : prêt de groupes électrogènes, de barrières, d’engins pour monter la scène, au final ce sont des économies. A Vitré il y a des jeunes qui aiment autre chose que ce qu’aiment leurs parents, il y a des choses à
créer, il faut se regrouper, on a essuyé les plâtres, on peut maintenant aider les autres. »
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