Sans tarder, adapter la ville aux enjeux envoronnementaux
Nos
modes de vie et de développement épuisent les ressources de la planète et nous
mettent en grand danger à court terme.
Trois
illustrations de la même crise planétaire :
Raréfaction
du pétrole
Le prix
du baril de pétrole a quadruplé depuis 2002. Certains experts affirment que le
pic de production est déjà dépassé et que la production a commencé à baisser.
Cela provoque une montée générale des prix (transports, alimentation, produits
manufacturés…) et ce n’est qu’un début.
Changement
climatique
On ne luttera pas contre le
changement climatique, on va devoir s'y adapter.
Les effets sur l’homme de ce
changement climatique pourraient être très importants : inondations de zones
côtières sous l’effet de la dilatation des océans, développement de
micro-organismes pathogènes, perturbation des courants marins, (notre Gulf
stream) phénomènes climatiques extrêmes, incidences géopolitiques (exode de
population…).
Afin de
réduire considérablement les rejets de gaz à effet de serre, les pays
industrialisés doivent donc réviser leurs modes de production (agriculture,
industrie, transports…).
C’est donc dès maintenant que
nous sommes contraints de modifier nos modes de vie et nos comportements. Si
nous vivons actuellement une période de prise de conscience, nous devons,
sans délai, la traduire dans nos pratiques quotidiennes, notre responsabilité individuelle est engagée
lorsque nous faisons nos achats, lorsque nous nous alimentons, lorsque nous
prenons notre voiture.
Localement, nous devons nous
mobiliser afin d’orienter dans ce sens nos projets pour la ville.
Dès maintenant, adaptons notre
environnement à ces changements et agissons ensemble afin que chacun, sans
exclusion, puisse le vivre le mieux possible.
Adapter la ville, c’est :
Ø élaborer un plan d’actions
énergie-climat, adopter des modes de construction, d’aménagement et de
chauffage économes en énergie,
Ø repenser son urbanisation :
-
stopper l’étalement urbain, densifier l’habitat
-
rompre l’hégémonie de la voiture, développer
les déplacements doux, les transports en commun,
Ø préserver l’eau et la nature par un
plan biodiversité,
Ø lutter contre les nuisances et les
pollutions,
Ø réduire nos déchets et non plus
seulement les trier.
Ø Elaborer un
plan d’actions Energie-Climat
Pour répondre aux enjeux planétaires liés au
changement climatique et au renchérissement du prix des carburants, il convient
d'élaborer un plan qui permette de mettre en oeuvre une vraie politique
énergétique de la ville et d’engager une démarche d’information et de
sensibilisation des Vitréens.
La ville peut s’y engager :
-
en premier lieu, après avoir réalisé
un bilan carbone,
Développée
par l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME),
cette méthode et l’outil informatique support permettent de calculer la
quantité de carbone émise dans l’atmosphère par un ensemble d’activités. Pour
chaque activité de cet ensemble, les émissions directes (chaudières...) sont
évidemment prises en compte. Les émissions indirectes (déplacement des
salariés, utilisation de matières dont la fabrication, en amont, génère
beaucoup de GES...) peuvent l’être également.
-
dans l’amélioration des performances
énergétiques des bâtiments municipaux existants ou ceux à construire,
Selon l’ADEME, des choix
techniques avertis et une gestion plus rigoureuse pourraient permettre une
réduction de la consommation d’énergie des équipements publics de 20 à 30 %.
Dans la charte que L’AMF,
Association des Maires de France, propose à la signature de chaque commune,
figure notamment l’engagement de ne plus consommer, d’ici 2015, aucun litre de
fuel pour le chauffage des bâtiments publics.
-
en
favorisant toutes les démarches de formation continue pour les équipes
techniques de la ville ainsi que pour les élus, notamment dans les domaines
particulièrement innovants comme les économies de flux dans les bâtiments
publics,
-
dans le choix d’équiper les services en véhicules
propres, électricité, biocarburants de deuxième génération (pourquoi ne pas
passer un contrat avec des agriculteurs locaux pour la culture de
miscanthus ?),
-
en s’engageant, dans chaque service, dans
une démarche d’agenda 21 interne,
-
en passant des marchés publics
éco-responsables,
§
en devenant elle-même productrice
d’énergie : pose de panneaux solaires sur
certains équipements municipaux exposés au sud, petites éoliennes, chaudières
au bois…
- supprimer progressivement ces lampadaires boules dont 50% de
l’éclairage est dirigé vers le ciel, et qui sont source de pollution lumineuse,
- limiter l’éclairage des monuments, éclairer du haut vers le
bas, avec des caches pour orienter le flux lumineux,
- réduire le niveau d’éclairement, par exemple entre minuit et 6
heures,
- installer des variateurs télécommandés,
- remplacer les lampes à mercure par des lampes sodium haute
pression ou des LED (Light Emitting Diode).
L’éclairage public est le deuxième grand poste du bilan
énergétique d’une commune et constitue le premier poste de consommation
d’électricité. Ce poste représentait en 2000, 45% de la consommation
d’électricité des communes et 37% de la dépense d’électricité. De 1984 à 1999,
l'éclairage public en France a doublé sa consommation. (sources Sofres ; mars
2002 citées par le journal des communes)
Ø
Repenser
l’urbanisme
Vitré s’est développée de façon
importante ces dernières années. C’est une petite ville devenue attractive, du
fait de ses propres atouts, bien située à l’entrée de la Bretagne, à proximité
du bassin d’emplois rennais.
Son développement ne doit pas
lui faire perdre cet intérêt que les Vitréens, nouveaux et anciens,
apprécient : la qualité de la vie.
« Il y a moins de stress que dans une grande ville »… « C’est une gentille petite ville, il ne
faudrait pas qu’elle grandisse trop » (Le journal de Vitré ;
novembre 2007)
Vitré est, par son histoire, une ville rurale. Elle doit garder ce
lien avec cet environnement immédiat et ne pas le rompre du fait d’une
urbanisation mal maîtrisée.
Son développement doit être
concerté avec les communes voisines au sein de la communauté d’agglomération.
§
Stopper l’étalement urbain, densifier
l’habitat
Le PLU (Plan Local d’Urbanisme)
a défini en 2006 les limites de la ville.
Nous les avons atteintes aujourd’hui à la fois au sud avec les lotissements des
Serres, de la Guilmarais et de la Fleuriais et au nord avec les Quatre vents et
les Ormeaux.
Afin de préserver l’espace
rural, notamment celui occupé par les exploitations agricoles, il est important que la ville stoppe son
étalement et se reconstruise sur elle-même.
A l’image de la ZAC du Parc,
d’autres espaces sont à requalifier comme celui, par exemple, de la zone
artisanale actuelle du Mée, rue des Artisans, celui du parking sud de la gare
ou, sans doute, celui occupé actuellement par le stade de football.
Il
est seulement dommage que, pour la ZAC du Parc, la construction d’un éco-quartier
n’ait pas été envisagée. Cette ancienne friche industrielle, très proche du
centre ville, réunissait toutes les conditions pour réussir un projet vraiment
innovant et allant au delà des seuls critères de construction HQE réunis pour
le lotissement des Serres. Mais d’autres occasions se présenteront à l’avenir,
à ne pas manquer cette fois afin de respecter la proposition des rencontres
Grenelle Environnement « Au moins un éco-quartier par ville ».
Comme d’autres villes,
Vitré s’est construite, ces dernières années, selon la conception du
« zoning », la séparation des fonctions provoquant des zones
spécialisées : zones résidentielles, zones économiques, zones
commerciales. Cette répartition produit une surconsommation d’espace et
désorganise les équilibres de la ville et les liens sociaux qui en découlent.
Un étalement de l’urbanisation non accompagné des conditions de
service et de transport génère des déplacements automobiles devenus
insupportables et dispendieux en énergie.
§
Accompagner cette urbanisation
-
Identifier les pôles secondaires qui pourraient associer à des commerces de proximité
(alimentation, laverie, pharmacie, presse/café…) des lieux de rencontres non
commerciaux (espaces publics équipés de tables, de bancs, de jeux d’enfants, de
jardins partagés, des espaces canins…) des lieux de débats, de loisirs et de
culture.
Aujourd’hui, c’est une priorité au nord de la ville
dont l’essor est tout récent et dont le manque d’équipements publics est
criant : équipement social, école élémentaire… venant compléter le petit
centre commercial actuel.
C’est le cas aussi
du sud-est de la ville, vaste zone résidentielle ne disposant d’aucun commerce,
ni d’équipement de proximité.
-
Structurer et valoriser les quartiers, leur donner une identité en lien avec les habitants et les
conseils de quartiers.
-
Veiller à la mixité sociale, car
celle-ci existe peu dans certains quartiers vitréens qui regroupent des personnes en difficulté sociale et notamment
des jeunes. Promouvoir ces quartiers et leur population est une priorité.
-
Privilégier un habitat diversifié qui associe aux pavillons, des maisons de villes et des petits
immeubles et qui propose du locatif et de l’accession à la propriété.
-
Permettre au sein même des zones
résidentielles le développement d’activités
économiques non polluantes.
-
Développer les circulations douces
dans la ville afin de permettre des accès piétonniers vers le centre ville et
vers les autres quartiers de la ville.
-
Adapter le plan de circulation de la
ville en ayant comme préoccupation prioritaire l’habitant devenu piéton,
cycliste ou usager des transports en commun.
Il est essentiel pour la promotion touristique de la ville mais il ne
doit pas devenir un centre musée.
-
Il doit rester un lieu où les Vitréens habitent. La réhabilitation des vieux
logements doit être poursuivie et aidée. L’accès de tous à ces logements, grâce
à des locations proposées par des bailleurs sociaux, doit permettre une large
mixité sociale.
-
Si les commerces en sont la colonne
vertébrale, ils ne doivent pas modeler le centre ville selon leurs seuls
critères marchands en privatisant les espaces publics. Actuellement, il manque
d’espaces de rencontres hors des
terrasses de cafés et de restaurants.
-
Plusieurs lieux pourraient être
réaménagés : bien sûr le jardin des Bénédictins où le terrain de boules
côtoierait des jeux pour jeunes enfants. Autre espace similaire : sous les
remparts, place St Yves, occupé actuellement par un parking.
-
Des trois places situées en haut de la
ville, au moins l’une d’elle, sans doute celle du château, pourrait être
aménagée, en partie, dans cet objectif. Une autre (place Notre Dame) pourrait
accueillir le marché du samedi, trop à l’étroit rue Poterie.
-
Le stationnement dans cette zone doit être
réservé aux résidents (usage du macaron) et l’entrée des véhicules extérieurs
découragée.
Pour que le centre ville intra-muros respire, offre des lieux de vie,
de rencontres et puisse accueillir les visiteurs, il doit être libéré de la
présence excessive des automobiles. Il en est de l’intérêt même
des commerçants et c’est en concertation avec eux que nous pourrons le
réaliser.
§ Les autres réhabilitations nécessaires
Au-delà du centre intra-muros,
les anciens faubourgs de la ville doivent être associés à la réhabilitation
globale du centre ville (habitat, plan de circulation…) : rue
Pasteur, rue de Brest, haut de la rue de Paris. Les petits commerces de
proximité ont disparu, il est urgent de redynamiser et de rendre accueillants
ces secteurs.
Rue Pasteur, devenue zone 30, une liaison pourrait être
effectuée entre le musée St Nicolas et le château par la poterne en favorisant
l’installation en rez-de-chaussée, de commerces d’art, librairies, …
Le forum et la place de la Trémoille
Le forum et la place de la
Trémoille ont souffert des restructurations successives et ont perdu leur
vocation commerciale initiale. Tout le secteur, en y associant la place du
champ de foire et l’espace occupé actuellement par le stade, doit être repensé.
Il faut peut être envisager une reconstruction complète autour de la place en y
intégrant des logements. La liaison piétonne avec le centre intra muros, par la
rue du 70ème RI, devenue zone 30, sera facilitée.
Ø Rompre
l’hégémonie de la voiture
En ville, l’espace public est le plus souvent dévolu
à la voiture : soit c’est une voie de circulation soit c’est un lieu de
stationnement. Or c’est aussi un lieu de vie que d’autres usagers
utilisent : piétons, cyclistes, personnes à mobilité réduite, ainsi que
d’autres véhicules : poussettes, tricycles et vélos d’enfants,
trottinettes, rollers, fauteuils roulants motorisés ou non …
Nous pensons qu’il faut donner la priorité en ville
à tous ceux qui utilisent un autre moyen de déplacement que la voiture ou un
deux-roues motorisé.
§
En ville, la voiture est seulement tolérée
Plusieurs orientations doivent, selon nous, permettre un
véritable changement :
-
dans le centre intra-muros, priorité
au piéton et donc généralisation des rues piétonnières ou des « zones de rencontres ».
Stationnement gratuit uniquement pour les résidents,
-
«zones 30 » étendues aux rues commerciales dans le centre
ville (Rue de la Borderie, rue de Paris, place de la gare, rue de la Liberté,
rue du 70ème RI…), ainsi que dans toutes les zones résidentielles,
-
entre le forum de la Trémoille et la place de la gare, pourrait être expérimentée une « zone 30 » en continuité (donc avec la rue du 70ème
RI et la rue de la Liberté), afin de relier ces deux secteurs structurants du
centre ville,
-
placer des pistes cyclables sur tous les axes pénétrants dès les entrées de
ville,
-
mise en place d’un double sens cyclable dans certaines rues à sens unique (par exemple
rue de Paris…),
-
mise en valeur des circuits réservés aux déplacements doux transversaux, pour piétons,
cycles,
-
instauration de la priorité à droite dans tous les lotissements, afin de limiter la vitesse,
-
équiper les axes accidentogènes (Bd de
Châteaubriant, Bd des Rochers…) de coussins berlinois afin de diminuer la
vitesse des véhicules,
-
aménager suffisamment de parcs
à deux-roues afin que ceux-ci n’encombrent pas les trottoirs,
-
être attentif aux revêtements des cheminements piétons. Les pavés, très présents dans les rues
médiévales de Vitré sont parfois glissants et disjoints engendrant une
difficulté pour les personnes à mobilité réduite (personnes âgées) et les
personnes en fauteuils roulants,
-
dans les carrefours, notamment en giratoire, les passages piétons doivent être
tracés en ligne droite de la rue, les reculer de plusieurs dizaines de mètres a
pour effet de rendre leur emploi dissuasif (ex : rue de Redon). Les îlots
centraux en baïonnette sont gênants pour les fauteuils roulants, poussettes
etc. En règle général, les giratoires (ronds points) en ville sont dangereux
pour les cyclistes et pour les piétons,
-
Plus globalement, identifier
tous les points noirs de la ville.
Ces propositions ont pour objectif d’encourager les Vitréens
à laisser leur voiture au garage pour se rendre en centre ville, et de
décourager le transit des voitures par le centre (place de la gare).
Qu’est-ce qu’une zone de
rencontre :
Le panneau « zone de rencontre » désigne des secteurs, dans
des quartiers résidentiels ou commerciaux, où les piétons peuvent utiliser
toute la chaussée.
Les automobiles et les autres véhicules sont autorisés. La vitesse
maximale est de 20km/h.
Dans la zone de rencontre, les piétons sont prioritaires et peuvent
traverser partout, mais ne doivent pas gêner inutilement les véhicules.
Le stationnement n’est autorisé qu’aux endroits désignés par une
signalisation ou un marquage.
Qu’est-ce que le double-sens
cyclable ?
C’est une rue à sens
unique pour la voiture, ouverte dans les deux sens pour les cyclistes. Sans
danger pour les cyclistes, les trajets à vélos sont plus courts et plus directs
avec une desserte chez soi sans détour. Ainsi, les trajets en voiture sont
pénalisés, pas ceux à vélo.
§ Définition
concertée d’un code de la rue
L’occupation
de l’espace public ne doit pas être binaire, autos contre piétons:
« j’ai le droit », ou « c’est interdit ».
Il
faut adopter une autre représentation qui prend comme postulat :
Qu’en
ville la voiture est seulement tolérée et l’espace doit être mieux partagé par
les autres utilisateurs.
Quelques propositions à soumettre et à expérimenter dans
l’objectif d’élaborer un code de la rue :
-
priorité du piéton régulièrement engagé et arrêt du véhicule dès
l’intention claire du piéton de s’engager sur le passage (comme en Angleterre),
-
droit du piéton d’emprunter la chaussée lorsque le trottoir est
encombré (terrasses de cafés, stationnement de deux roues…),
-
respect de l’intervalle de sécurité à observer lors du
dépassement de piétons ou de cyclistes. Lorsque la voie est trop étroite,
rétrécie par exemple par un îlot central, le dépassement est interdit,
-
maintenir une largeur minimum pour les cheminements piétons,
suffisante pour un fauteuil roulant et le croisement de deux piétons (normes=
1,4m),
-
si cette largeur minimum n’est pas possible, le trottoir doit
être supprimé et la rue devenir mixte (zones se rencontres) ou piétonne.
(Exemple : confusion rue Poterie coté ouest, y a-t-il des
trottoirs malgré les terrasses des cafés ? les piétons peuvent-ils marcher
sur la rue ?)
-
etc.
Principe de protection du plus fort
sur le plus faible
Loi
Badinter du 5 juillet 1985
Piétons,
cyclistes et passagers d'un véhicule sont indemnisés à
100 % des dommages corporels consécutifs à un accident de la
circulation, sauf faute inexcusable ou volontaire de leur part qui aurait été
l'unique cause de l'accident. La loi est en place depuis 10 ans.
Certaines personnes sont même surprotégées puisque, à l'exception d'avoir
volontairement recherché le dommage, l'indemnisation est automatique lorsque la
victime est âgée de moins de 16 ans ou de plus de 70 ans ou encore
handicapée à 80 %.
§
Faire du vélo !
Pour l’instant, localement, les
seuls projets concernent le vélo-loisir, celui du dimanche qui nous amène de
Vitré vers les plans d’eau de la Cantache ou de Villaumur.
C’est bien. Mais ici, nous
évoquons plutôt le vélo de tous les jours, celui qui nous amène au lieu de
travail et aux courses, chercher le pain ou le journal.
Comment encourager les Vitréens
à pratiquer la bicyclette ?
Quelques
suggestions :
§ + de bus !
Le bus à vitré est gratuit
depuis 2001. Il est utilisé surtout par les scolaires et les personnes âgées.
En effet, il semble qu’il n’y ait pas eu de répercussions sur le trafic, de
plus en plus envahissant, surtout à certaines heures, dans la ville. Comme
quoi, la gratuité seule ne permet pas les changements de comportements.
Nous
proposons :
-
d’étendre, si besoin sur certaines lignes la
fréquence des passages,
-
d’intensifier davantage le samedi et ne pas
abandonner, comme actuellement, les périodes de vacances scolaires,
-
de prolonger une ligne vers le site
industriel de Torcé et une autre vers le site d’Etrelles.
Ø
Manger plus de bio à la cantine
A
Langouët, le maire a fait ses calculs. En 2001, alors que la cantine servait
une cuisine familiale conventionnelle, le coût était de 4,53€ par repas. Avec
une gestion concédée à la Sodexho, celui-ci s’élevait, en 2003, à 5,39€. En
2004, pour 5419 repas servis, chaque repas 100% bio a coûté 4,86€, dont 2,31€
sont à la charge des familles. (La Gazette des communes du 23/01/2006)
Grenelle
de l’environnement.
Le
groupe de travail "production et consommation" a recommandé que les
produits issus de l'agriculture biologique représentent 20 % des menus de la
restauration collective d'ici à 2012, une mesure qui concernerait par
exemple les entreprises ou les écoles. Un contrat type sera élaboré dans ce but
d'ici à la fin de l'année, à destination des producteurs, des collectivités
locales et des comités d'entreprises.
En matière de production, les participants proposent un objectif
de 6 % des surfaces agricoles utiles cultivées en biologique d'ici à 2010, et
20 % en 2020 (contre 2 % actuellement), a indiqué Laurence Tubiana, la
vice-présidente du groupe.
A Vitré, des aliments biologiques sont proposés ponctuellement
dans les repas par les services de
restauration de la mairie (écoles, centres de loisirs et foyer logement), sans
doute l’approvisionnement et le nombre élevé de repas, près de 900 par jour,
sont des difficultés plus grandes qu’à Langouët. Cependant, nous proposons des
les franchir afin de proposer dans un moyen terme des repas 100% bio. Mais Cela
demande de ne pas se précipiter et de faire avancer de front le passage au bio
et l'organisation de la filière locale.
§
Pourquoi et comment ?
Dans un souci de Santé publique (préconisations du PNNS
(Programme National Nutrition Santé) et de préservation de l’environnement,
manger bio permet :
-
l’équilibre de l’être humain
-
une bonne gestion des capacités nourricières
de la Terre
-
l’apprentissage de la citoyenneté et de la
responsabilité
-
de créer des emplois
§
Avantages propres à la restauration
collective
-
saveur incomparable des aliments (odeur,
goût, aspect réel). Repas plus appréciés : moins de restes dans
l’assiette, et moins de déchets
-
aliments conservant leurs vitamines
-
denrées qui ont plus de tenue à la cuisson
et à la découpe et qui réduisent moins : moins de pertes et moins de
quantités à commander
-
plaisir de cuisiner et de présenter des
plats qui ont du goût. Satisfaire les convives en restant dans un schéma
d’équilibre nutritionnel.
§
Inconvénients et solutions
-
les approvisionnements peuvent être
irréguliers et insuffisants par rapport à une demande de plus en plus forte
-
le calibrage et le conditionnement ne sont
pas toujours adaptés à des grosses structures.
(Dans ces deux cas, il faut travailler avec des
organismes compétents)
-
l’aspect (ex : fruits tachés) heurte
parfois les habitudes et provoque le refus de certains convives. (remède :
information en amont)
-
les matériels et les locaux peuvent être peu
adaptés aux gammes proposées, surtout pour le traitement des produits bruts.
(remède : information)
-
les méthodes de travail sont
différentes : préparation, découpe, cuisson, temps de travail.
(remède : Formation des équipes)
-
le surcoût n’est pas automatique lorsqu’il
s’agit de produits locaux et de saison. N’oublions pas que le coût d’un aliment
conventionnel n’inclut pas la dépollution des eaux etc.
Manger bio à la cantine s’inscrit dans une démarche cohérente
d’utiliser progressivement des produits biologiques locaux et de saison
§
en travaillant sur trois axes :
-
information aux élus, aux convives, aux
parents
-
formation des équipes de cuisine
-
organisation des filières pour faire
coïncider offre et demande.
Ø Préserver l'eau
et la nature
Pour améliorer le cadre de vie des Vitréens, il
convient de redonner sa place à la nature dans la ville et de préserver la
biodiversité, par l’adoption d’un plan biodiversité (sur le modèle
des « Plans Communaux de Développement de la Nature » PCDN, de
Belgique,).
L’objectif de ce plan est de placer le patrimoine
naturel sur un pied d’égalité avec l’urbanisme et les transports. On a trop
longtemps relégué les espaces verts dans les reliquats des aménagements, alors
qu'ils constituent un élément fort du cadre de vie des habitants.
Autour de Vitré, des espaces naturels sont déjà
aménagés et entretenus (Cantache, parc des Rochers…). Ce sont des lieux de
tranquillité consacrés essentiellement aux loisirs du week-end. Il serait utile
de les connecter à la ville par des liaisons piétons-vélos sécurisées.
Mais l’attention doit aussi se porter sur la nature
ordinaire, la haie ou la coulée verte au cœur de la ville. En libérant des
espaces de la voiture, ce sont des lieux de convivialité et de nature qu'il
serait possible de créer, et ce en plein cœur de la ville.
L’intérêt d’un plan communal est de réunir des
partenaires de tous les horizons, habitant la commune ou y travaillant,
représentant l’ensemble du tissu économique, concernés par le devenir du milieu
naturel et acteurs sur ce milieu.
Nous proposons :
Ø
Lutte contre les nuisances et les
pollutions
Chacun a
le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé.
Article
1er de la loi constitutionnelle du 1er mars 2005,
relative de la Charte de l’environnement
§
Le bruit est une
source importante de dégradation de la qualité de vie et de la santé des
habitants.
Nous proposons :
-
de privilégier les actions préventives,
notamment auprès des usagers des deux roues motorisés et des clients des bars
(principalement après 22h dans le centre ville),
-
d’élaborer et diffuser une charte de bonne
conduite de voisinage afin que chacun connaisse ses droits et ses devoirs
-
d’intervenir rapidement en médiation dans
les immeubles sonores afin de désamorcer les situations de conflits
-
de renforcer l’isolation phonique dans les
immeubles collectifs.
§
Les nuisances olfactives
engendrées par certains établissements industriels ainsi que par les stations
d’épuration sont réelles sur Vitré.
Nous proposons :
-
de créer un observatoire des mauvaises
odeurs, afin de mieux connaître les quartiers touchés, les moments de la
journée et les circonstances de leur émanation,
-
de s’inscrire au réseau « Air
Breizh » afin d’informer les Vitréens sur la qualité de l’air à Vitré et
des pollutions éventuellement émises dans la région,
-
d’améliorer la qualité de l’air dans les
logements en priviléant les matériaux sains, prioritairement dans les écoles et
les établissements d’accueil de personnes âgées.
§ Les nuisances visuelles publicitaires
Nous souhaitons
que le règlement local de publicité réduise l’affichage à Vitré, en allant vers
la suppression, des grands panneaux de 4 mètres sur 3, surtout présents aux
entrées de la ville et aux ronds points.
Ø Réduire nos
déchets et non plus seulement les trier
En France, 82% des ordures partent à l’incinérateur
ou à la décharge. Pour le SMICTOM (Syndicat Mixte de Collecte et de Traitement
des ordures Ménagères du Sud-Est de l’Ille et Vilaine) qui regroupe 74
communes, 109 191 habitants et 11 déchetteries, en 2003, ce sont 61 813 tonnes
de déchets collectées (dont 25 116 tonnes en déchetteries). Il reste 23 230
tonnes d’ordures ménagères incinérées soit 212 kg par habitant.
Depuis janvier 2005, le SMICTOM a mis en place le tri
sélectif. Grâce à une bonne sensibilisation et un peu de temps, la
participation des habitants semble maintenant acquise.
Ne faut-il pas passer maintenant à l’autre étape qui
serait celle de la réduction de nos déchets ?
Cela permettra de moins faire appel à l’incinérateur
de Vitré, potentiellement source de pollution (et encore moins d’envisager d’en
construire un deuxième !) et de diminuer la charge financière collective
du traitement des déchets.
Nous proposons à l’échelon de
notre commune :
A l’échelon du SMICTOM
Pesée embarquée
Mise en oeuvre en Alsace depuis 1999
A la différence de la taxe d'enlèvement des ordures
ménagères, la redevance incitative est assise non plus sur la valeur foncière
du logement mais sur le poids et/ou le volume de déchets présentés par chacun.
Techniquement, le système de "pesée
embarquée" adopté par la communauté de communes de la Porte d'Alsace
consiste à équiper la poubelle d'une puce informatique, qui permet au camion
chargé du ramassage d'en identifier le propriétaire avant la pesée du contenu
pour qu'il soit facturé au plus juste à l'habitant.
L'habitant ne paie que ses seuls déchets résiduels ainsi
qu'une petite part fixe destinée à réguler les variations de flux des
collectes.
Selon une autre enquête de 2005 disponible sur le site du
ministère de l'Ecologie, "les impayés restent limités, les
comportements inciviques ne semblent pas significatifs et sont manifestement
limités dans le temps".