Mieux vivre son quotidien pour mieux vivre ensemble
Ø
Répondre aux urgences de solidarité et conserver le lien
social
Nous ne sommes plus à l’époque
où seul le bureau de bienfaisance et les bonnes œuvres paroissiales suffisaient
pour prendre en charge l’ensemble des « nécessiteux » de la commune.
Aujourd’hui, davantage de
personnes et de familles sont confrontées à des périodes de « galère » durant lesquelles elles
ne peuvent plus assurer les dépenses vitales : se nourrir, se loger, se
chauffer, se soigner… sans accès non plus à d’autres besoins pourtant
importants : les loisirs (sport…),
la culture, les vacances, les rencontres…
L’emploi ne protège plus de la
pauvreté, voilà un phénomène nouveau à Vitré. Il faut savoir aussi regarder les
réalités et ne pas rester l’œil uniquement fixé vers un objectif de bas
chômage.
Accueillir ces Vitréens aux
restos du cœur ou à EPISOL, à la Boutique saint Nicolas ou à la Boutique
vêtement du centre social permet d’apporter des secours immédiats mais, si on
n’y prend pas garde, cela peut maintenir une ville à deux vitesses et renforcer
l’exclusion. C’est aussi l’ambition des bénévoles et des professionnels qui
accompagnent ces familles, de maintenir le lien social et de réinsérer ces
personnes fragilisées ou démunies au sein de la communauté urbaine. C’est une
tâche essentielle de la ville d’aider les associations et d’assurer ses propres
missions en ce domaine.
Nos priorités :
Au CCAS (Centre Communal
d’Action Sociale) :
Ø La jeunesse
comme ressource et comme actrice
Nous souhaitons créer toutes les conditions du «
Mieux Vivre Ensemble » dans la Cité, notamment en tissant des liens privilégiés
avec les jeunes habitants et habitantes de Vitré. La collectivité doit porter
une attention toute particulière à ses « jeunes ». Leurs façons de manifester
leurs souhaits d’émancipation, de défoulement peuvent parfois perturber à juste
raison le reste de la population. Il n’en reste pas moins que leurs
comportements nous renvoient tous à notre responsabilité collective en tant
qu’adultes chargés de leur éducation, de leur formation, de leur apprentissage
à la citoyenneté, de leur épanouissement individuel et collectif. Personne ne
peut s’y dérober et ce dialogue fort, qu’il est nécessaire d’entretenir avec la
jeunesse, nécessite de faire taire nos préjugés.
L’environnement de notre ville, comme celui du reste
de la société, évolue. L’élu local doit tenir compte de ces « révolutions
sociétales » qui remettent en cause souvent le fonctionnement de la famille et
le rôle des parents, les fonctions et les places respectives de l’école et des
associations locales, sportives ou culturelles, de leurs bénévoles et
professionnels, dans l’éducation et la formation des jeunes.
Chacun doit apporter sa pleine contribution, son
expérience, son expertise dans un souci de recherche de l’intérêt général.
L’élu local ne doit pas se substituer à tous ces acteurs, il est là pour
faciliter le travail collectif de tous, à chaque fois que nécessaire.
Cette politique de soutien et d’accompagnement des
jeunes dans leurs projets doit se faire dans la durée. C’est pourquoi une
cohérence des actions doit aussi être recherchée dans l’accompagnement de
l’enfant puis celui du jeune adulte jusqu’à son autonomie.
Elle dépasse la simple réponse aux besoins de loisirs
car elle a des enjeux majeurs en matière de responsabilisation, d’aide à
l’emploi et à la formation, de prévention en matière de santé et en matière de
« délinquance ».
Les principes sont :
Pour cela :
Cette action vis-à-vis de la jeunesse ne peut qu’avoir un impact positif
à moyen et long terme pour la ville tant sur le plan du rayonnement économique,
culturel et sportif que dans le domaine prioritaire de la cohésion sociale.
§
Prévention de l’alcoolisation des jeunes
Les jeunes ont
des modes de consommation spécifiques, qui peuvent inquiéter. A Vitré aussi,
chacun peut en être témoin, les consommations regroupées en fin de semaine,
mènent plus souvent à l’ivresse.
Ce nouveau mode de consommation, s’il comporte des risques de passage vers la
consommation excessive et la dépendance, expose aussi plus fortement aux
accidents (circulation, vie courante…), à la violence et à certains actes
délictueux.
Des actions
doivent être menées prioritairement dans cette direction :
-
organiser, avec les jeunes, les parents, les
partenaires sociaux, des actions d’information et de prévention,
-
intervenir auprès des commerçants (grandes
surfaces, soldeurs, cafés…), afin de faire respecter la législation sur
l’interdiction de vente d’alcool aux mineurs.
Ø Pour une plus
grande vitalité culturelle
« La culture étant un des ressorts fondamentaux du
développement, les aspects culturels du développement sont aussi importants que
ses aspects économiques, et les individus et les peuples ont le droit
fondamental d’y participer et d’en jouir. »
(Convention de l’UNESCO sur la protection et la promotion de la
diversité des expressions culturelles, entrée en vigueur en mars 2007)
Chaque habitant de Vitré, chaque
citoyen donc, a le droit d’accéder aux œuvres artistiques, le droit d’exprimer
sa propre culture, le droit d’expérimenter une expression artistique et de la
pratiquer, le droit donc de création et d’émancipation culturelle.
L’ individu « public » n’a le droit que
d’assister passivement, de consommer, ou de ne pas venir assister à la
« représentation », faute d’argent, d’intérêt, d’initiation, de moyen
de déplacement, …
§
l’inscrire dans le territoire et dans son développement,
mettre en valeur l’identité de la région, l’appartenance à la Bretagne, à la
ruralité,
§
l’ouvrir tout aussi largement aux autres cultures,
§
considérer que la culture est partout, pour tous et à tout
moment, la rue, bien évidemment, est aussi un espace culturel (Gais Lurons,
fête de la musique, Sportiviales…),
§
impliquer étroitement les habitants dans les créations et
les animations,
§
ne pas stigmatiser la culture jeune, favoriser les
échanges intergénérationnels, pour une culture plurielle, représentative de
l’ensemble de la population,
§
ne
pas oublier l’expression culturelle des seniors,
ce sont des citoyens disponibles qui sont les acteurs de la vie sociale et
culturelle locale.
Nous
proposons :
§
de permettre davantage l’accès aux
enseignements artistiques aux bas revenus par la prise en compte d’un quotient
familial pour le paiement des cours,
§
d’aider la pratique du théâtre
amateur, (tradition du spectacle vivant très forte et qui reste encore
présente dans beaucoup de communes
rurales de notre région), notamment en mettant à disposition une salle de
théâtre à un prix abordable pour une troupe amateur.
§
de réaliser des équipements structurants en les mutualisant au sein de la Communauté
d’agglomération,
-
suivre la rénovation du centre culturel, ouvrir cet équipement
majeur à toutes les expressions culturelles (musiques actuelles…),
-
mieux valoriser les différents équipements de la ville en
favorisant tous les échanges possibles et en décloisonnant leurs activités,
-
exporter davantage les activités de la médiathèque dans les
autres lieux de la ville (Maison de quartier, centres de loisirs…) et des
communes voisines,
-
doubler les locaux de répétition de musique,
-
ouvrir un centre d’informations et de
ressources pour les pratiques artistiques et culturelles professionnelles et
amateurs,
-
favoriser les espaces de rencontres inter-générationnelles,
§
de réhabiliter les chapelles de Vitré afin d’y tenir
des expositions, (à l’exemple de « L’art dans les chapelles » dans le
Pays de Pontivy), par exemple une exposition sur les tricoteuses dans la
chapelle des Trois Mary.
Que
choisir entre ces deux créations estivales ?
« L'extraordinaire voyage d'un Vitréen
autour du monde», spectacle certes de grande beauté visuelle, mais
tout empaqueté, livré clé en main, sans participation active , (sinon
financière !), des Vitréens, assis passivement devant une histoire de
commande qu’on leur a servie durant deux ans de suite.
« Bretagne
en marche », mettant en scène un spectacle historique, animé par 120
comédiens dont nombre d’amateurs de la ville ou des environs, et habitants de
tous âges, amateurs d’expression théâtrale, vivant là des moments intenses,
inoubliables.
La langue gallèse (le Gallo), langue
locale, à la fois sur la Bretagne Est et sur les terres du Maine toute proches,
mérite d’être réhabilitée. Elle est encore présente et reste le support d’une
culture rurale encore vivante ; ainsi il ne faut pas s’étonner du succès
des « Jeudis de l’été ».
La culture peut être un moteur de l’économie si
elle est liée à un projet de territoire.
Favoriser la diversité culturelle pour le « mieux vivre
ensemble ». Nous avons la chance d’avoir à Vitré la
Maison des cultures du monde, pourquoi cette impression qu’elle n’est pas
suffisamment sollicitée ?
Pourquoi
le drapeau Breton n’est-il plus sur les remparts du château ? Son
créateur, Morvan Marchal était pourtant vitréen.
Ø
Accueil des enfants et soutien aux
parents
« Les
enfants doivent avoir du temps pour le repos et le jeu ainsi que l’accès aux
activités culturelles et artistiques dans des conditions d’égalité »
(Convention
internationale des droits de l’enfant)
Les difficultés sociales, les
rythmes de travail, le manque de solidarité familiale, incitent les familles au
repli. Les enfants et les adolescents se retrouvent parfois livrés à eux-mêmes,
on entend dire alors que les parents ont failli à leur mission.
Une politique familiale
municipale doit à la fois tenir compte des besoins réels des enfants, en matière
d’accueil des plus jeunes, de scolarisation, d’activités extra scolaires,
d’intégration dans la ville… mais aussi accompagner et soutenir les parents
dans leurs tâches éducatives, dans leurs difficultés concrètes matérielles, et
parfois dans leurs difficultés relationnelles avec leurs enfants.
L’enfant ne se construit pas
sans l’adulte. Les initiatives pour encourager la rencontre des générations
doivent se multiplier.
Les partenariats avec la CAF
(contrat enfance et jeunesse), et les services de l’Etat (contrat éducatif local) répondent à ces
objectifs.
§
La place des
enfants dans la cité
Nos
villes sont rarement conçues pour eux.
Il est nécessaire d’accorder une écoute particulière aux enfants et à leurs
parents dans l’élaboration de tout projet d’urbanisme. Il faut, par exemple,
rester attentif à :
-
réduire la circulation dans les quartiers
d’habitation, (cf. les zones 30, les ralentisseurs de vitesse…),
-
réserver des zones aux jeux et aux
loisirs pour tous : terrains d’aventure, pistes de rollers, murs à
graffiti..., interdites à la circulation,
-
apprendre la ville en organisant des jeux de
piste, des enquêtes, des visites, et des pédibus, apprentissage des règles de
déplacement (code de la rue),
-
apprendre l’éco-citoyenneté (trier les
déchets, planter des arbres…)
-
renforcer le sentiment d’appartenance à une
communauté de vie en découvrant le patrimoine, l’histoire de la ville.
·
L’accueil des jeunes enfants
De façon très sensible à Vitré
depuis quelques années, des nouveaux besoins de garde sont apparus en raison de
la flexibilité croissante des horaires de travail, à laquelle sont
soumis beaucoup de salariés vitréens de l’industrie ou de l’agroalimentaire.
Les enfants en subissent aussi les conséquences néfastes. Certains couples se
croisent, des enfants, y compris en bas âge, sont présents au domicile pendant
que l’un des deux parents dort et l’autre travaille. L’accroissement du nombre
de familles monoparentales alimente également les besoins supplémentaires
d’accueil des enfants en horaires décalés.
Les services mis en place à Vitré apportent des réponses
différenciées :
Quelques
250 assistantes maternelles proposent un moyen de garde individuel. Pour un
accueil collectif, il existe les 20 places à la crèche parentale Astéroïde, les
45 places de la crèche d’entreprise
« Plein sud » de la SVA (6h45 à 19h) et la halte garderie du Centre
social du Pays de Vitré avec 20 places et 5 places d’urgence.
En ce qui concerne les horaires atypiques, essentiellement
du matin, le seul service en place est proposé par l’ADMR qui permet à l’enfant
d’être pris en charge au domicile des parents par une personne employée par
l’ADMR, en attente du relais pris par l’assistante maternelle ou par l’école.
Or le financement de ce service n’est pas pérenne et souffre aussi d’une
certaine lourdeur dans sa gestion.
Nous souhaitons :
-
appuyer la création d’une nouvelle crèche inter-entreprises qui
pourrait, par exemple, être située sur la zone d’emplois d’Etrelles,
-
la création par la ville de Vitré ou la
Communauté d’agglomération (qui prendrait enfin la compétence
« enfance ») d’une structure de type crèche municipale ou crèche familiale qui assure un accueil sur des
horaires très larges.
-
de conserver le
service rendu par l’ADMR qui pourrait se justifier de nouveau dans le cadre de gardes d’urgence au domicile en cas d’hospitalisation d’un parent,
d’une formation professionnelle sur quelques jours…
Qu’est ce qu’une crèche familiale ?
Le
fonctionnement (coût, inscription) est analogue à celui d'une crèche
municipale. La différence est le mode d'accueil de l'enfant : il est accueilli
chez une assistante maternelle rémunérée par la mairie.
Les
assistantes maternelles se retrouvent à intervalles réguliers au sein d’un
établissement collectif (en général, une à deux fois par semaine), pour des
activités collectives, des entretiens avec les psychologues, des visites du
pédiatre, des échanges entre professionnelles… Ces assistantes maternelles sont
sous la responsabilité d’une directrice de crèche qui veille au bon déroulement
des journées chez les assistantes maternelles et se rend chez elles.
Ce mode
de fonctionnement permet souvent une meilleure souplesse au niveau des
horaires. En outre il évite aux parents de devoir parler argent avec la
personne en charge de leur enfant.
En montrant les différents visages de l’enfance pour témoigner
de la différence, établir un partenariat avec l’IME, Loisirs pluriels,
l’hôpital…
à Vitré,
pour les parents qui, face à l’éducation de leurs enfants, se sentent parfois
démunis, il existe actuellement peu de lieux où ils peuvent trouver aide
et accompagnement.
Dès la
période de la grossesse, puis durant la période postnatale souvent difficile
pour la maman, ou encore au moment de la reprise du travail, les parents se
retrouvent souvent seuls et parfois désemparés. Le bébé ne tête pas bien, ne
fait pas ses nuits, la fatigue est là, l’absence de relais familiaux et de
disponibilité des professionnels médico-sociaux, tout cela peut parfois mener
malheureusement à des dépressions, à des maltraitances. Etre parent
d’adolescent est aussi source de remise en causes et de doutes
-
Accueil des nouvelles familles
arrivant à Vitré : information
des services existants et accompagnement dans les premières démarches,
-
Créer la Maison des parents
Un lieu
de rencontres pour les parents d’enfants en bas âge existe actuellement, porté
par une association, à la maison de l’enfance. Il nous semble important de
le développer en lui donnant les moyens de faire intervenir des professionnels
(psychologue, éducatrice de jeunes enfants…), lui permettant d’être aussi un
lieu de médiation. C’est encore ce lieu qui devrait favoriser la mise en
réseau de tous ceux qui contribuent à conforter les familles dans leur rôle
éducatif.
Ø
Des défis à relever pour la place et
la prise en charge des personnes âgées dans la ville.
Les besoins de prise en charge
des personnes âgées et d’accompagnement des familles se diversifient et augmentent très rapidement,
Les services publics de soutien
à domicile sont aujourd’hui ouverts très largement à la concurrence.
Dans ce contexte, il est urgent
de valoriser et de consolider la place du service public dans ce secteur
d’activité, que ce soit par mission directe ou par délégation.
Pour cela, il est
nécessaire :
-
au CCAS, de poursuivre et de renforcer les efforts dans le domaine de
la gestion des ressources humaines : anticiper les départs en retraite par
des recrutements, accompagner les formations, consolider les contrats de
travail, améliorer les conditions de travail…
-
de développer l’accueil de jour en
maison de retraite pour les personnes âgées les plus fragilisées,
-
de mettre en oeuvre l’accueil de nuit
pour soulager les aidants familiaux,
-
de favoriser les complémentarités
d’interventions entre les services au sein du domicile et ceux apportés par les
Etablissements d’accueil,
-
d’impulser des réseaux de solidarité de
voisinage inter-générationnelles dans les quartiers et les différents lieux
de vie,
-
de mener, avec le Département, une démarche
résolue d’évaluation des coûts pour permettre durablement l’accès de tous à des
services de qualité, dans le respect des choix de vie de nos aînés.
Ø Des médiateurs
pour maintenir durant la nuit une présence de proximité
Des correspondants de nuit
seront présents dans les espaces publics afin de favoriser le lien social,
renforcer les comportements responsables, maintenir un environnement paisible.
Ils pourront
intervenir dans le centre ville notamment le week-end ou dans les
quartiers :
§
auprès des groupes bruyants, conflits de
voisinage, tapages nocturnes,
§
afin d’orienter les personnes vers les
services appropriés, les urgences médicales ou la gendarmerie, apporter un
réconfort,
§
signaler les mauvais fonctionnements des
équipements (éclairage, protection incendie…).
Ø Un projet ambitieux
au service du sport pour tous
Le sport est une activité
sociale. S’il permet de s’épanouir dans une pratique physique, il
est aussi un support éducatif pour les
enfants et les jeunes. Il permet à chacun, quelles que soient ses opinions et
ses origines, de conserver le lien avec les autres et avec la collectivité.
C’est pourquoi, il semble
anachronique que des activités sportives expriment des clivages, des rivalités
de clochers voire, dans le sport-spectacle totalement vicié, des violences.
La collectivité doit donc
considérer le sport, dans toutes ses facettes, compétition ou loisir, comme un
temps de socialisation fondamental, nécessaire à la vie locale.
A ce titre, cette activité
sociale doit nécessiter la mobilisation des moyens humains, techniques et
financiers en cohérence avec le projet global de la Municipalité.
§
Permettre la maîtrise des budgets en
fonction des objectifs fixés
La bonne gestion des deniers
publics en la matière doit d’abord garantir la transparence des subventions
municipales accordées en rapport avec les objectifs de chacune des associations
sportives soutenues.
§
Distinguer
la problématique du « Haut niveau régional » de la pratique sportive
« Sport pour tous »
Les moyens techniques, humains,
donc financiers, mobilisés pour chacun des deux niveaux sont structurellement
très différents.
L’objectif des associations
sportives est d’assurer un niveau de performances suffisant et de le consolider
dans le temps avec des équipes de compétition y compris semi- professionnelles.
Par ailleurs, elles doivent maintenir un encadrement suffisant pour les
sections de jeunes et de pratiquants amateurs.
La ville doit préciser ses
objectifs prioritaires, l’exemple du football à Vitré est révélateur
d’une situation devenue aberrante où
une (mal)saine concurrence entrave le développement propre des clubs.
L’exemple du football pourrait
aussi être celui demain du basket ou du handball : équipes premières
vitréennes concurrentes et salles non homologuées.
« Le "travail"
bénévole, en France équivaut à entre 1 million et 1,5 million d'emplois temps
plein. Les associations les plus utilisatrices de bénévoles sont sportives,
culturelles et sociales. Ces emplois sont des services de proximité aux
personnes ; ils sont par nature non délocalisables. Ils répondent à des besoins
élémentaires qui doivent être "solvabilisés" par le paiement ou par
la redistribution (l'impôt) dans une économie post-moderne; c'est le cas dans
toute l'Europe du Nord.
La consommation sportive en France
est un champ économique valorisé à 40 milliards d'euros. Les "Emplois
Jeunes" ont permis à quelques 500 000 jeunes environ de trouver un premier
emploi rémunéré, socialement intégrateur, épanouissant et souvent
convivial »
(Guillaume Porcheron, Secrétaire National du Parti
Radical de Gauche (PRG), le 10 mai 2007 à Vitré)
Nous souhaitons que chaque club
sportif puisse, selon des modalités communes, compter toutes les
heures/bénévolat afin d’obtenir en retour un financement de la ville.
Ce temps/bénévolat devra être
inclus dans le projet de l’association, projet bâti en coopération avec l’OMS.
Il devra permettre de créer des emplois qui pourraient être mutualisés
(secrétariat, comptabilité…) entre les associations.
Le CSPV (Centre social du Pays de Vitré) peut aider les
associations dans la méthodologie de « projet club » grâce aux Plans
Educatifs Locaux.
§
Rapprocher les deux élites
C’est une spécificité bien
vitréenne, mais coûteuse, qu’une ville de 18 000 habitants ait deux clubs en
CFA : l’ASV et la Vitréenne FC avec respectivement des budgets de 450 000
et 350 000€. Cela freine aujourd’hui tout projet de rénovation ou de
déplacement du stade (le stade actuel n’est pas homologable en
« Nationale »).
Il faut dépasser cette impasse
budgétaire.
La municipalité doit prendre
l’initiative, en concertation avec les responsables des deux clubs, d’une
réflexion sur le rapprochement à moyen terme pour ce haut niveau en :
-
mobilisant et mutualisant les énergies et les
compétences accumulées au sein des deux clubs,
-
envisageant, dans ce cadre, le déménagement
du stade municipal et les aménagements techniques nécessaires (terrain
synthétique),
-
en accompagnant le parcours des joueurs
(suivi médical, formation professionnelle),
-
en précisant les statuts de l’encadrement
technique et sportif.
La ville doit bâtir ce projet
sportif en partenariat avec l’Office Municipal des Sports :
-
le rôle de coordination, de concertation de
l’OMS sera renforcé avec la création d’un emploi administratif destiné à
accompagner les clubs et associations dans le montage de leurs projets
respectifs,
-
le coût d’adhésion des associations à l’OMS
doit devenir symbolique.
Vitré (la communauté
d’agglomération) a besoin d’un grand équipement polyvalent, de type
salle omnisports qui permette l’accueil des grands matchs de compétition de
chaque sport.
Cet équipement pourrait aussi
accueillir d’autres manifestations que sportives ( concerts, salons…).
§
Autres orientations prioritaires :
-
pérenniser les
emplois sportifs d’éducateurs à partir d’une évaluation des
besoins en personnels (salariés et bénévoles) intervenant de façon régulière,
-
renforcer les
actions de communication des clubs vis-à-vis de
leurs adhérents potentiels,
-
multiplier les
échanges avec les établissements scolaires,
-
renforcer les
mutualisations financières (Communauté de communes) pour la maintenance et l’évolution des installations, pour
pérenniser les emplois sportifs,
-
rechercher la plus
grande polyvalence possible pour les équipements sportifs.