- Jacques Le Letty introduit son propos par la présentation de l'association Vitré Tuvalu, créée pendant l'été 2006 et qui a pour objectif de sensibiliser et d'agir pour un véritable développement durable sur Vitré et son pays.

Il apparaît qu'un enjeu fort pour le territoire vitréen, comme partout ailleurs, est la lutte contre le changement climatique. Ce qui doit se traduire concrètement par une nette réduction de nos consommations en énergies fossiles (pétrole, fioul…). L'association Vitré Tuvalu souhaiterait que les décideurs locaux agissent concrètement ; elle formule des propositions :

- augmentation des fréquences de TER et de bus

- développement des énergies alternatives (éoliens, bois, solaire, méthanisation…)

- développement des zones 30

- développement du vélo

Des actions déjà engagées sont très intéressantes : pédibus pour les scolaires, bus gratuit et il convient de les conforter. Toutefois, il est plus que regrettable que les collectivités ne montrent pas l'exemple. Les projets d'équipements publics en cours (maison de l'emploi, rénovation du centre culturel…) ne prévoient pas de mise en œuvre d'énergies renouvelables.

Face à la révolution culturelle du "tout-voiture", Vitré-Tuvalu s'est lancé dans l'inventaire des chemins piétons-vélos. L'idée est de rendre accessible à tous cette information, afin d'inciter les habitants à choisir des modes alternatifs à la voiture. La cartographie réalisée permet aussi de mettre en avant une autre fonction de ces chemins : celle de coulée verte. En effet, ces chemins peuvent aussi jouer un rôle de corridor écologique, qu'il convient de préserver. Encore faut-il en avoir conscience.

Vitré Tuvalu soulève la question du "tout-pavillonnaire" et de l'étalement urbain. Notre consommation d'espace est énorme et se fait au détriment de l'agriculture et des espaces naturels. Peut-on parler de gestion "en bon père de famille" ? Il conviendrait de privilégier un urbanisme plus dense, ce qui n'est pas contradictoire avec la qualité de vie. Cela, par ailleurs, éviterait de réduire notre dépendance à l'automobile. Des photos d'éco-quartiers sont présentées et apportent la preuve que l'on peut concilier densité urbaine et qualité du cadre de vie… contrairement à ce que l'on entend souvent.