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Texte 2 (29/03/07)

Environnement :

la prise de conscience doit localement mener à des changements

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Notre démarche est de construire un projet et des propositions à partir des débats et des rencontres que nous organiserons tout au long de l'année 2007.

Ces textes que nous avons rédigés collectivement, font donc suite aux débats dont vous pouvez lire une synthèse sur les pages "Débats et rencontres". Ils pourront évoluer, être amendés, être complétés par d'autres propositions.


A- Les enjeux

Si Vitré doit continuer à se développer, il est essentiel que les Vitréens soient acteurs et choisissent le type de développement qu’ils souhaitent pour eux et pour leurs enfants.

Le secteur économique ne doit pas être le seul levier de ce développement en ignorant les questions sociales et environnementales ou pire en laissant ces questions sous le chapitre "réparations".

Prendre en compte ces trois dimensions, rendre les vitréens acteurs de projets locaux, c’est cela construire un projet partagé de développement durable.

Or, nos choix de développement ont détérioré profondément les rapports sociaux (présence de travailleurs pauvres, écart croissant entre le Nord et le Sud) et ont modifié les équilibres naturels (changement climatique, réduction de la biodiversité…) Si nous vivons une période de prise de conscience, nous devons sans délai,la traduire dans nos pratiques quotidiennes et, localement, nous mobiliser afin d’orienter dans ce sens nos projets pour la ville.

B- Vitré aujourd’hui

Vitré serait une « grande petite ville » où il ferait encore bon vivre. Préservée… jusqu’à présent.

Que voulons-nous préserver pour les années futures ?

« Pays de bocage », (mais où est-il passé ce bocage ?), cet « écrin de verdure » lié aux activités traditionnelles évolue avec l'industrialisation de l'agriculture. Aujourd'hui, la campagne vitréenne est en excédent de fertilisants (zone d’excédent structurel) et les éleveurs porcins doivent exporter leur lisier.

La reconquête de la qualité de l'eau est lente et l'Europe nous oblige à des résultats rapides, sous peine de fortes sanctions financières pour tous les contribuables. L'heure est à la rupture avec les schémas anciens.

Le paysage est le révélateur de notre identité. Il constitue à la fois un vecteur d'attractivité touristique et de qualité de vie pour les habitants. Déjà bouleversé par la construction de trois barrages, il le sera de nouveau par la prochaine ligne à grande vitesse (LGV) et peut être par une troisième ligne à très haute tension (THT).

La ville de Vitré elle-même a connu de grands changements. Elle s’étend de plus en plus vers le sud mais aussi, plus récemment, au nord de la ville. L’urbanisation horizontale a des limites (coût du foncier, coût d'équipement, grignotage de l'espace). Faut-il encore sacrifier des terres agricoles pour des nouveaux lotissements ou plutôt densifier la ville par des constructions de petits collectifs et un habitat mixte ?

La desserte de ces nouvelles zones d’habitations intensifie le trafic automobile. La rocade est surchargée à certaines heures et afin de dévier le trafic de passage, la construction de nouvelles routes est nécessaire qui empièteront de nouveau sur l’espace naturel de la commune.

En venant en voiture dans le centre pour se rendre près des commerces, des écoles, ou des services, ces nouveaux habitants ajoutent à la saturation d'un centre ville déjà bien encombré. Est-ce à la voiture de dicter nos règles de vie et d'aménagement de la ville ?

La création de la zone commerciale de la Baratière peut laisser perplexe. Y a-t-il un projet d’ensemble, lisible, qui équilibrerait le commerce entre le centre intra-muros, les commerces de la ville et notamment ceux autour de la place de la Trémoille et cet espace qui pourrait paraître, au final, inadapté. Quel en est le bilan aujourd’hui ?

Quelle est la fréquentation de cette troisième grande surface ? Pourquoi déjà ces valses d’enseignes sur ce secteur ? Tant au niveau de sa conception, ( immenses parking éclairés toute la nuit, pas de circulation piétons…), qu’au niveau de sa justification, il semble qu’on soit loin d’un développement maîtrisé.

C- Ce que nous proposons

1) Plan de circulation

Revoir le plan de circulation ne serait pas une priorité pour le maire. Au contraire, nous pensons qu’au- delà même de changer le sens de circulation de telle ou telle rue, il s’agit bien de s’interroger sur la place de la voiture dans la ville. Plusieurs orientations doivent selon nous permettre un véritable changement :

  • priorité au piéton dans le centre intra-muros, et donc généralisation des rues piétonnières,
  • « zones 30 » étendues aux rues commerciales dans le centre ville (Rue de la Borderie, rue de Paris ; place de la gare, rue de la Liberté, Bd St martin ; rue du 70ème RI…),
  • pistes cyclables sur toutes les axes pénétrants dès les entrées de ville,
  • mise en valeur des circuits réservés aux déplacements doux transversaux, piétons, cycles.
  • Création d'aires de co-voiturage en périphérie de la ville.

Ces propositions ont pour objectif d’encourager les habitants à laisser leur voiture au garage pour se rendre au centre ville, et de décourager le transit des voitures par le centre (place de la gare).

Ces propositions seront concrétisées en y associant étroitement les commerçants du centre ville.

Ce plan de circulation s’intègre dans une politique globale de dynamisation du centre ville en cohérence avec une politique touristique forte de promotion du centre historique.

Transport collectif urbain

En annonçant à la veille des élections municipales de 2001, la gratuité du bus dans sa ville, le maire a été au delà de ce qui se pratiquait jusqu’alors dans les grandes villes (gratuité pour les chômeurs…). Cependant, il aurait fallu alors comparer le service rendu. Or nous en sommes toujours à cette question : ce service gratuit répond-il réellement aux besoins et a-t-il réellement permis de diminuer le trafic automobile en ville ?

Certes, il permet, et ce n’est pas négligeable, de transporter en partie les scolaires des quartiers excentrés le matin et en fin d’après midi. Mais combien d’adultes utilisent-ils le bus en délaissant leur véhicule personnel ?

Pour arriver à ce résultat, il faudrait augmenter les dessertes et les fréquences. Le maire ne s’est-il pas piégé lui même en instaurant cette gratuité qui le bride maintenant dans le développement de ce moyen de transport ?

Transport liaison SNCF

Le combat du maire pour gagner un troisième arrêt de TGV en gare de vitré ne doit pas cacher les besoins de liaisons quotidiennes entre Vitré et Rennes, et à un degré moindre entre Vitré et Laval, pour les Vitréens qui se rendent sur leur lieu de travail. Pour que des usagers puissent transporter leur bicyclette ou des poussettes dans le train, il serait utile et peu coûteux de prévoir des aménagements (gouttières ou rampes dans les escaliers) pour rendre facile l'accès à tous.

Vélo

Il y a peu de pistes cyclables à Vitré et pas d'abris à vélos (à la gare par exemple). C’est le signe que la municipalité ne croit pas au développement de ce moyen de transport non polluant et se limite à penser au vélo uniquement pour les loisirs du week-end (il est prévu un gros investissement financier dans la liaison vélo vers la Cantache, qui ne servira que pour les loisirs).

  • Nous proposons la mise en place d’un service de "vélos à la carte" : mise à disposition gratuite de bicyclettes à la population, à l’image de ce qui se pratique à Rennes depuis 1998.

2) Plan d’actions Energie-Climat

Pour répondre aux enjeux planétaires liés au changement climatique et au renchérissement du prix des carburants, il convient d'élaborer un plan qui permettrait de mettre en place une vraie politique énergétique de la ville :

  • dans ses propres services, par l’engagement des services et des agents municipaux dans une démarche d’agenda 21 interne
  • en favorisant toutes les démarches de formation continue pour les équipes techniques de la ville ainsi que pour les élus, notamment dans les domaines paticulièrement innovants comme les économies de flux dans les bâtiments publics.
  • dans une démarche d’économie de l’éclairage public
  • dans l’amélioration des performances énergétiques des bâtiments municipaux existants ou ceux à construire
  • dans le choix d’équiper les services en véhicules propres
  • par la promotion, le soutien à l’équipement des particuliers engagés dans une démarche de maîtrise de leur consommation d’énergie et d’équipement en énergie renouvelables (solaire, bois…)
  • par la volonté politique de dépasser les avis de l’architecte des bâtiments de France afin de permettre l’installation de panneaux solaires dans les zones protégées par les BF de la ville de Vitré.

3) Déchets ménagers : du tri à la réduction.

En avance sur d’autres régions, le SMICTOM a mis en place le tri sélectif. Grâce à une bonne sensibilisation et un peu de temps, la participation des habitants semble maintenant acquise. Ne faut-il pas passer à l’autre étape qui serait celle de la réduction de nos déchets ?

Cela permettra de moins faire appel à l’incinérateur de Vitré, potentiellement source de pollution et de diminuer la charge collective du traitement des déchets.

  • réduction des déchets verts issus de nos jardins et espaces verts grâce au compostage individuel. Incitation par la distribution de composteurs
  • limitation de la publicité dans nos boîtes aux lettres (incitation au "stop pub" sur les boîtes aux lettres, charte négociée avec les grands surfaces …)

4) Plan biodiversité : préserver l'eau et la nature.

Pour améliorer le cadre de vie des vitréens, il convient de redonner sa place à la nature dans la ville et de préserver la biodiversité, par l’adoption d’un plan biodiversité (sur le modèle des plans communaux de développement de la nature de Belgique, PCDN).

L’objectif de ce plan est de placer le patrimoine naturel sur un pied d’égalité avec l’urbanisme et les transports. On a trop longtemps relayé les espaces verts dans les reliquats des aménagements, alors qu'ils constituent un élément fort du cadre de vie des habitants.

Autour de vitré, des espaces naturels sont déjà aménagés et entretenus (Cantache, parc des Rochers…). Ce sont des lieux de tranquillité consacrés essentiellement aux loisirs du week-end. Il serait utile de les connecter à la ville par des liaisons piétons-vélos sécurisés.

Mais l’attention doit aussi se porter sur la nature ordinaire, la haie ou la coulée verte au cœur de la ville. En libérant des espaces de la voiture, ce sont des lieux de convivialité et de nature qu'il serait possible de créer, et ce en plein cœur de la ville.

L’intérêt d’un plan communal est de réunir des partenaires de tous les horizons, personnes habitant la commune ou y travaillant, représentant l’ensemble du tissu économique, et concernés par le devenir du milieu naturel et acteur sur ce milieu.

  • Un inventaire du patrimoine naturel et paysager est dans un premier temps nécessaire : bois, plans d’eau, zones humides, haies, coulées vertes, sites de refuges naturels pour la faune (clochers, ponts…) ou la flore (friches, bords de routes…). Cet inventaire sera annexé au PLU et sera intégré à tout projet d'aménagement.
  • donner des noms à des placettes et des coulées vertes, pour les identifier et leur donner une valeur symbolique
  • Inciter fortement au compostage et la récupération et réutilisation des eaux pluviales chez les particuliers ou sur les collectifs
  • faciliter l'infiltration des eaux à la parcelle, notamment avec la mise en place de toitures et parkings végétalisées et des chaussées réservoirs.
  • information et sensibilisation : réalisations de circuits de découvertes de la nature ordinaire (végétation des vieux murs, essences des anciennes haies bocagères…) pour que les vitréens s'approprient ce patrimoine
  • restauration de certaines haies bocagères et valorisation des paysages,
  • prescriptions au PLU ou règlements de lotissements pour préserver la faune (chauves souris, batraciens, insectes, hirondelles…) et la flore (interdiction de pesticides, mise en place de gestion différenciée des espaces verts)
  • interdiction de l’usage de pesticides sur les espaces publics
  • mise en place de gestion différenciée des espaces verts

Pour que ces actions soient pleinement efficaces, il faut que les habitants s’approprient ces changements de pratiques. Le relais que peuvent constituer les conseils de quartier pour diffuser l’information est dans ce domaine déterminant.

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